En direct, guerre en Ukraine : le limogeage du commandant de l’armée de l’air ukrainienne pas lié à l’accident d’un F-16, selon le ministre de la défense (2024)

En direct, guerre enUkraine: le limogeage du commandant de l’armée de l’air ukrainienne pas lié à l’accident d’un F-16, selon le ministre de la défense (1)

Live terminé

«Je dirais qu’il s’agit probablement d’une rotation», a assuré Rustem Umerov sur CNN, samedi. «Ce sont deux problèmes distincts (…). A ce stade, je ne les relierais pas.»

(1)

Le 30/08 à 16:05 L’essentiel

Le point sur la situation le 30août, à 16heures

Des frappes russes sur la ville de Kharkiv ont fait au moins quatre morts, vendredi après-midi. Une jeune fille est morte alors qu’elle se trouvait sur un terrain de jeu dans le sud-est de la ville, tandis que trois autres personnes ont été tuées «dans l’incendie d’un immeuble du quartier industriel». Au total, 28autres personnes ont été blessées. Deux autres personnes sont mortes, vendredi, et une frappe russe sur la ville de Soumy a fait une dizaine de blessés.
L’armée russe a annoncé la prise de trois nouveaux villages dans l’est de l’Ukraine, où les combats sont toujours intenses. Dans son compte-rendu de la semaine, le ministère de la défense russe a affirmé, vendredi, s’être emparé des localités de Novojelanneet Kostiantynivka, dans l’oblast de Donetsk, et Synkivka, dans celui de Kharkiv.
«La situation la plus difficile reste la direction de Pokrovsk», dans l’oblast de Donetsk, a confirmé le commandant en chef de l’armée ukrainienne. «L’ennemi essaye de percer les défenses de nos troupes. Mais, à l’heure actuelle, les attaques ont été repoussées», a-t-il déclaré vendredi lors d’une réunion gouvernementale par visioconférence.
Selon leFinancial Times, Volodymyr Zelensky «a essuyé une pluie decritiques» face aux progrès de l’armée russe dans l’Est. Dans un article publié vendredi, le quotidien britannique souligne que des soldats, législateurs et analystes militaires «affirment que les positions de l’Ukraine ont été affaiblies par le redéploiement de milliers de soldats ukrainiens aguerris dans le cadre de l’opération de Koursk», ouvrant «une brèche dans la ligne de front dans l’oblast de Donetsk» à la faveur de l’armée russe.
Après l’annonce du crash d’un avion F-16en Ukraine, le commandant des forces aériennes a affirmé qu’une «enquête [était] en cours» et que «personne ne cach[ait] rien». «Bien sûr, nous découvrirons les causes de la catastrophe aérienne», a assuré MykolaOlechtchouk, faisant savoir les Etats-Unis participent à l’enquête.
Le Kremlin a déclaré ne «pas [avoir] d’inquiétude» quant à une arrestation de Vladimir Poutine lors de son déplacement en Mongolie. Il s’agira de son premier déplacement sur le sol d’un Etat signataire du statut de Rome, depuis l’émission par la CPI d’un mandat d’arrêt contre lui, en mars2023. Kiev, a, elle, appelé le pays à arrêter le président russe.

Tout le live

05:34

Ce live est à présent terminé

Merci de l’avoir suivi. Retrouvez notre nouveau direct au sujet de la guerre en Ukraine ici.

03:19

Moscou dit déjouer une attaque «massive» de drones dans l’ouest russe

La Russie a affirmé dimanche matin avoir déjoué de nouvelles attaques nocturnes de drones dans l’ouest, dont une,«massive», dans la région de Briansk, frontalière de l’Ukraine, et une autre qui a ciblé la capitale russe, sans faire état de victimes.

«Notre défense déjoue une tentative d’attaque massive de drone au-dessus du territoire de la région de Briansk», a rapporté le gouverneur local Alexandre Bogomaz vers 1heure (minuit à Paris).

Au moins vingt-six engins y ont été«identifiés et détruits»par l’armée russe sans faire de blessés ni de dégâts, a indiqué M. Bogomaz sur le réseau social Telegram.

Il avait affirmé la semaine dernière que l’armée y avait empêché une tentative d’incursion d’un groupe de«saboteurs»ukrainiens, alors que la région de Koursk, voisine, est le théâtre d’une offensive des forces de Kiev depuis le 6 août.

Au cours de la nuit de samedi à dimanche, trois appareils qui volaient en direction de Moscou ont par ailleurs été neutralisés par les forces russes, selon le maire de la capitale, Sergueï Sobianine, plus d’une semaine après ce que l’élu avait décrit comme l’«une des plus importantes»attaques de drones de l’histoire moscovite – la défense avait alors détruit onze drones, d’après les autorités.

Au cours de la nuit de samedi à dimanche, la défense russe a également abattu des engins dans les régions de Belgorod, Voronej, également limitrophes de l’Ukraine, ainsi que dans celles de Lipetsk et Riazan, sans que leurs gouverneurs ne fassent état de leur nombre exact.

«Le vitrage de trois bâtiments résidentiels de Belgorod est endommagé. Au sein d’une résidence privée, un bâtiment utilitaire a été totalement détruit», d’après Viatcheslav Gladkov, en charge de la région de Belgorod.

Dans la région d’Orel, un drone a été neutralisé dans la nuit, d’après le gouverneur Andreï Klytchkov.

Mercredi, deux dépôts de carburant avaient pris feu dans les régions russes de Rostov et Kirov à la suite d’attaques de drones ukrainiens.

21:54

Le président ukrainien prie à nouveau ses alliés d’autoriser les bombardements en profondeur

Volodymyr Zelensky exhorte à nouveau samedi ses alliés occidentaux à autoriser l’armée ukrainienne à utiliser les armes qu’ils lui fournissent en Russie.

«Débarrasser le ciel ukrainien des bombes guidées russes est une étape importante pour obliger la Russie à chercher à mettre fin à la guerre et à instaurer une paix juste», dit le président, dans son allocution quotidienne, alors qu’une délégation ukrainienne a remis vendredi à l’administration américaine une liste des cibles russes que Kiev veut bombarder.

«J’en appelle aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, à la France et à l’Allemagne: nous avons besoin de capacités pour défendre réellement et pleinement l’Ukraine et les Ukrainiens. Nous avons besoin à la fois d’une autorisation d’usage en profondeur et de vos missiles à longue portée. Nous ne pouvons pas remettre à plus tard des décisions vitales, celles-là mêmes qui peuvent le plus influer sur le cours des événements», ajoute-t-il.

20:04

Les Pays-Bas envoient 28véhicules à chenilles Viking en Ukraine

Le ministère de la défense néerlandais a annoncé samedi l’envoi en Ukraine de 28véhicules amphibie à Chenilles Viking.

Ils peuvent être utilisés pour le transport de troupe ou de blessés en terrain très accidenté ou comme poste de commandement mobile et peuvent également apporter un appui en situation de combat, précise le ministère dans un communiqué.

«L’Ukraine peut déployer les Vikings comme elle l’entend. Pour ce faire, elle doit toutefois respecter le droit international humanitaire», souligne-t-il. «Notre soutien à l’Ukraine continue à tenir la Russie à distance», écrit par ailleurs le ministre de la défense, Ruben Brekelmans, sur X.

19:26

Un drone russe abattu dans l’oblast de Koursk, selon l’armée de l’air ukrainienne

L’armée de l’air ukrainienne annonce avoir abattu samedi un drone Orion dans l’oblast russe de Koursk. Il s’agit d’un appareil de moyenne altitude à long rayon d’action en service depuis 2020dans l’armée russe, précise-t-elle sur Telegram, ajoutant qu’il est conçu pour la reconnaissance, mais peut emporter quatre charges explosives, dont des missiles air-sol.

Alors qu’elles reculent dans le Donbass, les forces ukrainiennes ont lancé début août une offensive inattendue dans l’oblast de Koursk, où elles disent s’être emparées d’une centaine delocalités et de 1294kilomètres carrés.

17:30

Le limogeage du commandant de l’armée de l’air ukrainienne pas lié à l’accident d’un F-16, selon le ministre de la défense

Le limogeage du commandant de l’armée de l’air ukrainienne, annoncé vendredi par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, n’est pas lié au crash d’un F-16fourni par l’un des alliés occidentaux de Kiev et à la mort de son pilote, au début de la semaine, assure le ministre de la défense, Rustem Umerov, dans l’entretien qu’il a accordé à CNN.

«Je dirais qu’il s’agit probablement d’une rotation», dit-il. «Ce sont deux problèmes distincts (…). A ce stade, je ne les relierais pas.»

Le chef de l’Etat n’a pas précisé si le limogeage de Mykola Olechtchouk était lié à l’accident survenu lundi, mais a jugé que le commandement de l’armée de l’air devait être «renforcé».

«Nous analysons ce qui s’est passé», poursuit Rustem Umerov, dans l’entretien publié samedi par CNN. «Nous avons également ouvert ce dossier à nos partenaires afin qu’ils l’analysent et enquêtent avec nous.»

17:07

L’Ukraine a remis aux Etats-Unis une liste des cibles russes qu’elle souhaite pouvoir bombarder à l’aide d’armes américaines

Le gouvernement ukrainien a remis vendredi à l’administration américaine une liste de cibles qu’il souhaite pouvoir bombarder à l’aide de missile ATACMS fournis par les Etats-Unis, confirme le ministre de la défense, Rustem Umerov, dans un entretien accordé à CNN.

«Nous avons expliqué de quelles capacités nous avons besoin pour protéger les citoyens de la terreur que les Russes nous font subir. J’espère donc que nous avons été entendus», dit-il, assurant que de nombreuses bases aériennes d’où les avions russes décollent pour aller bombarder l’Ukraine se trouvent à la portée des missiles tactiques américains.

Malgré les demandes répétées de Kiev, Washington s’oppose toujours à des bombardements en profondeur sur le territoire russe à l’aide d’armes américaines. «Vous nous avez entendu dire que les Ukrainiens peuvent utiliser l’aide américaine pour se défendre contre des attaques transfrontalières, autrement dit par des tirs de riposte. Mais, en ce qui concerne les frappes à longue portée et en profondeur en Russie, notre politique n’a pas changé», avait déclaré mardi le général Patrick Ryder, porte-parole du Pentagone.

Deux morts signalés à Tcherkaska Lozova, dans l’oblast de Kharkiv

Un bombardement russe a fait deux morts, samedi, à Tcherkaska Lozova (📍), dans l’oblast ukrainien de Kharkiv, a annoncé le chef de l’administration militaire régionale, Oleh Synehoubov, sur Telegram.

Sept personnes avaient déjà trouvé la mort, vendredi soir, à Kharkiv, chef-lieu de l’oblast, selon le ministère de l’intérieur ukrainien.

16:14

Mediazona et la BBC Russie disent avoir identifié plus de 66000soldats russes tués en Ukraine

Le site russe indépendant Mediazona, en collaboration avec le service russe de la BBC, dit avoir identifié plus de 66000soldats russes tués depuis le début de l’offensive en Ukraine, en février2022.

Leur décompte, fruit d’une enquête conjointe et arrêté au 30août2024, provient de l’exploitation d’informations telles que des communiqués officiels ou des parutions dans les médias et sur les réseaux sociaux et de l’observation de tombes dans les cimetières.

«Au 30août, nous connaissions les noms de 66471soldats russes morts à la guerre», écrit Mediazona dans un communiqué diffusé sur Telegram. A la mi-avril, les deux médias disaient avoir identifié plus de 50000soldats russes tués en Ukraine depuis le 24février2022. Tous deux soulignent que leur décompte ne prétend pas être exhaustif.

Fin février, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait estimé à 31000 le nombre de militaires ukrainiens tués, tandis que l’armée russe n’a communiqué qu’à de très rares reprises sur ses pertes militaires, et ces chiffres sont jugés largement minimisés.

Le Kremlin a invoqué «la loi sur les secrets d’Etat» et «le régime particulier» pour justifier l’absence de communication officielle sur les pertes militaires russes.

Début juin, interrogé sur le sujet lors d’une rencontre avec les agences de presse internationales, le président russe, Vladimir Poutine, avait refusé de chiffrer les pertes russes en Ukraine, affirmant seulement qu’elles étaient «inférieures» aux pertes ukrainiennes dans «un rapport d’un à cinq». En août2023, le quotidien américain The New York Times, citant des responsables américains, évaluait les pertes militaires russes à 120000morts.

Plusieurs sondages font état d’une légère augmentation du sentiment d’insatisfaction de la population russe, selon l’ISW

Selon l’Institut pour l’étude de la guerre (Institute for the Study of War, ISW), plusieurs sondages russes font état d’une légère augmentation du mécontentement de la population à l’égard du Kremlin depuis le début de l’incursion ukrainienne dans la région de Koursk. A titre d’exemple, l’institutFOM a publié le 30août un sondage réalisé le 25août montrant que 28% des personnes interrogées ont exprimé de l’insatisfaction à l’égard des actions des autorités russes au cours du mois d’août. Le 25juillet, ce taux s’élevait à 18%, et était passé à 25% le 11août. Ce taux d’insatisfaction mesuré à la fin d’août par cet institut, contrôlé par l’Etat, est le plus élevé depuis l’automne 2022, marqué par la mobilisation partielle de la population russe.

Toujours selon l’ISW, basé à Washington, les avancées ukrainiennes et russes réalisées au cours de la journée du 30août dans l’oblast russe de Koursk sont «marginales», citant dans son rapport publié dans la nuit de vendredi à samedi des blogueurs militaires russes.

Le 31/08 à 04:58

Le secrétaire général de l’OTAN approuve l’offensive ukrainienne sur lesol russe

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a dit approuver l’offensive ukrainienne menée dans l’oblast de Koursk, en Russie, invoquant le droit de l’Ukraine à se défendre dans une interview donnée au journal allemand Die Welt.

«Les soldats russes, les tanks et les bases militaires sont des cibles légitimes d’après le droit international», a justifié le dirigeant de l’Alliance atlantique. Le droit d’autodéfense de l’Ukraine, envahie par la Russie il y a plus de 900jours, «ne s’arrête pas à la frontière», estime Jens Stoltenberg.

Engagée à la surprise générale en août, cette contre-offensive «n’a pas été prévue avec l’OTAN, et l’Alliance n’a joué aucun rôle». Mais l’organisation va continuer à soutenir l’Ukraine par des livraisons d’armes et de matériel, «vitales» pour contrecarrer l’invasion russe.

Jens Stoltenberg a aussi salué «l’engagement clair de l’Allemagne à rester le premier donateur militaire de l’Ukraine en Europe et le deuxième au niveau mondial».

La semaine dernière, le gouvernement allemand a essuyé de vives critiques au sujet de son aide militaire à l’Ukraine, qui va baisser en2025. Le chancelier, Olaf Scholz, a contesté tout désengagement de son pays, deuxième contributeur après les Etats-Unis, assurant que Kiev continuerait de recevoir les équipements militaires dont son armée a besoin.

Le 30/08 à 21:52

A Kharkiv, le bilan passe à sept morts, dont un enfant

Le ministère de l’intérieur ukrainien a annoncé dans un message sur Telegram que le bilan des frappes russes à Kharkiv était monté, vendredi soir, à sept morts, dont un enfant: «77personnes ont été blessées, dont 18 enfants». Le ministère a expliqué que «les opérations de recherche et de sauvetage se poursuiv[aient]».

Le 30/08 à 21:30

Une frappe ukrainienne fait cinq morts dans l’oblast russe de Belgorod

Au moins cinq personnes ont été tuées et trente-sept blessées, vendredi, dans une frappe ukrainienne sur l’oblast frontalier de Belgorod en Russie, a annoncé le gouverneur Viatcheslav Gladkov, accusant Kiev d’avoir fait usage de bombes à sous-munitions.

«Sept adultes et trois enfants sont dans un état grave», a-t-il ajouté. Selon M.Gladkov, cette attaque a été «menée par les forces armées ukrainiennes à l’aide d’armes à sous-munitions tirées depuis des MLRS Vampire [lance-roquettes multiples] sur la ville de Belgorod et l’oblast de Belgorod».

Le 30/08 à 19:17

Volodymyr Zelensky limoge le commandant de l’armée de l’air après le crash du F-16

Le commandant de l’armée de l’air ukrainienne, Mykola Olechtchouk, a été limogé par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au lendemain du crash d’un F-16et de la mort de son pilote, Oleksii Mes. Le chef de l’Etat l’a annoncé dans son message quotidien sur Telegram.

L’état-major ukrainien et l’armée de l’air ukrainienne avaient annoncéjeudi qu’un avion de chasse de conception américaine F-16, précieux matériel militaire livré récemment par les Occidentaux, s’était écrasé en repoussant une attaque de missiles russes, tuant son pilote.

Le 30/08 à 18:47

Le bilan des frappes russes sur la ville de Kharkiv continue d’augmenter: au moins six morts et une cinquantaine de blessés

Le chef de l’administration régionale de Kharkiv, Oleh Synehoubov, a déclaré sur Telegram, qu’une cinquantaine de civils avaient été blessés et que six personnes étaient mortes lors de «cinq attaques aériennes» menées de l’oblast de Belgorod sur la ville de Kharkiv. Il a aussi affirmé dans ce nouveau bilan, encore provisoire, qu’une vingtaine de personnes se trouvaient dans un état grave.

Kharkiv se trouve à environ 40kilomètres de la frontière russe et est constamment bombardée par les forces armées de Moscou depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février2022.

L’armée ukrainienne dit avancer dans l’oblast de Koursk

Les forces ukrainiennes ont avancé de 2kilomètres dans l’oblast russe de Koursk au cours des dernières vingt-quatre heures, a déclaré le commandant en chef des armées, Oleksandr Syrsky, lors d’une réunion avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, d’après les agences de presse Reuters et Interfax-Ukraine.

Le 30/08 à 18:15 Pour approfondir

Les rebelles russes pro-ukrainiens tenus à l’écart de l’offensive de Koursk

Les rebelles russes pro-ukrainiens tenus à l’écart de l’offensive de Koursk Par Rémy Ourdan Lecture : 3 min. RAFAEL YAGHOBZADEH POUR «LE MONDE»

Pour les rebelles russes engagés contre Moscou qui ont rejoint les rangs ukrainiens, l’offensive lancée le 6août par l’armée de Kiev dans la région de Koursk, en Russie, aurait pu être, après un an et demi d’opérations clandestines et de raids à portée limitée, une opportunité. Des retrouvailles avec la terre natale. L’état-major de l’armée ukrainienne en a pourtant décidé autrement: les partisans russes ont été tenus à l’écart de l’opération la plus audacieuse lancée par Kiev depuis deux ans et demi.

Le 30/08 à 18:01

Pourrait il y avoir des sanctions (de qui et sous quelle forme?) contre la Mongolie s'ils n'honoraient pas leurs engagements vis a vis de la CPI?

Guerrero

Bonjour Guerrero,

En tant que membre de la Cour pénale internationale (CPI), la Mongolie est en effet censée devoir arrêter Vladimir Poutine à son arrivée sur son territoire, prévue le 3septembre. Mais quand un pays membre ne remplit pas cette obligation, la Cour doit signaler l’affaire à l’Assemblée des Etats parties qui se réunit une fois par an, mais dont les éventuelles sanctions se limitent essentiellement à une remontrance verbale.

Ce fut déjà le cas pour l’ex-dictateur soudanais Omar Al-Bachir qui s’était rendu en Afrique du Sud en2015, sans être arrêté par Pretoria malgré un mandat d’arrêt contre lui pour «génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre» commis durant le conflit du Darfour. La CPI avait jugé deux ans après que l’Afrique du Sud avait manqué «à son devoir» mais s’était abstenue de toute sanction.

Le 30/08 à 17:50

L’UE veut entraîner davantage de soldats ukrainiens, mais pas en Ukraine

A l’issue d’une réunion informelle des ministres des affaires étrangères à Bruxelles vendredi, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a annoncé que l’UE souhaite former près de 75000soldats ukrainiens d’ici à la fin de l’année, soit 15000 de plus que son précédent objectif.

Alors qu’ils étaient divisés sur le sujet, les ministres ont finalement décidé que cette formation se fera «aussi près que possible de la frontière ukrainienne, mais pas sur le sol ukrainien», a souligné M.Borrell devant la presse.

Cette formation «doit être plus courte et adaptée aux besoins de l’Ukraine», et pour ce faire, une «petite» cellule de coordination pourrait être établie à Kiev, a-t-il ajouté. Il n’y a toutefois pas encore d’accord formel sur ce point, plusieurs Etats membres, comme la Hongrie, étant très réticents à toute présence militaire européenne en Ukraine, même s’il s’agit de simples instructeurs, a souligné l’Agence France-Presse évoquant une source diplomatique.

M.Borrell a également de nouveau lancé un appel à la levée des restrictions imposées par les Occidentaux sur l’utilisation des armes qu’ils fournissent à l’Ukraine. Peu avant le début de la réunion, il avait jugé «ridicules» les craintes d’escalade avancées par les pays se refusant à lever ces restrictions, avant de les qualifier de «légitimes», à l’issue de la réunion.

Le 30/08 à 17:33

Une quarantaine de blessés et au moins cinq morts lors de frappes russes sur la ville de Kharkiv

Dans un nouveau bilan, communiqué en fin d’après-midi, le chef de l’administration régionale de Kharkiv, Oleh Synehoubov, a rapporté sur Telegram qu’une quarantaine de civils avaient été blessés lors de «cinq attaques aériennes» menées depuis la région de Belgorod. Alors qu’un premier bilan évoquait la mort de quatre personnes, M.Synehoubov a déclaré qu’une autre personne avait été tuée, précisant que cinq zones de la ville avaient été touchées.

Plus tôt, il avait affirmé que vingt-huitpersonnes avaient été blessées lors de ces frappes. Il avait partagé sur ce même réseau une vidéo montrant des voitures et des appartements en flammes, laissant échapper une épaisse fumée noire.

Kharkiv se trouve à environ 40 kilomètres de la frontière russe et est constamment bombardée par les forces armées de Moscou depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février2022. Un journaliste de l’Agence France-Presse présent dans la ville a rapporté avoir entendu de fortes explosions dans ce quartier.

Le point sur la situation le 30août, à 16heures

Le contexte

Live animé par Marie Pouzadoux

Image de couverture : Efrem Lukatsky / AP

Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine

Les reportages, analyses et décryptages du «Monde»

Stanislav Asseyev, journaliste ukrainien: «Ce n’est pas la peur de la mort qui m’étreint, c’est celle d’être à nouveau fait prisonnier par les Russes»

L’Ukraine détruit des ponts en Russie, voici pourquoi

L’offensive ukrainienne dans le sud de la Russie, une opération militaire qui s’inscrit dans le temps long

Des pourparlers secrets sans issue entre Moscou et Kiev

Dans le Donbass, les derniers jours de la maternité de Pokrovsk en zone libre

Nos réponses à vos questions les plus fréquentes

Pour voir le détail, cliquez sur une ligne

Tout refermer

Comment Moscou et Kiev utilisent des drones ?

Depuis plusieurs mois, la guerre des drones entre la Russie et l'Ukraine a pris une ampleur inégalée. Selon un rapport, publié en mai 2023 par un think tank britannique spécialisé dans les questions de défense, les Ukrainiens perdaient quelque 10 000 drones par mois sur le champ de bataille, soit plus de 300 par jour. A titre de comparaison, l'armée française dispose d'un peu plus de 3 000 avions sans pilote dans ses arsenaux.

Ukrainiens et Russes utilisent essentiellement de petit* UAV (unmanned aerial vehicle, en anglais) d'origine civile, bon marché et disponibles en grand nombre. Ils servent à observer le champ de bataille et à guider les troupes ou les tirs d'artillerie ; certains sont aussi bricolés pour porter de petites charges explosives, larguées ensuite sur des tranchées ou des blindés.

Moins nombreux, les drones-kamikazes jouent également un rôle important. Dotés d’une charge explosive, ces UAV sont lancés au-dessus de la ligne de front sans objectif attribué à l’avance. Moscou utilise des drones russes Lancet-3, ainsi que des Shahed-136, de fabrication iranienne. Dépourvue d’une flotte de guerre digne de ce nom, l’Ukraine nargue l’ennemi avec des engins maritimes sans pilote, des petit* kayaks guidés à distance et chargés d’explosifs (450 kilos de TNT).

Signe de l’importance des drones pour leurs opérations, les Ukrainiens comme les Russes se sont organisés pour pouvoir alimenter leurs troupes dans la durée, non seulement en achetant en masse des drones civils sur le marché, mais aussi en mettant sur pied des capacités de production endogènes. Balbutiante au début de la guerre du Donbass, déclenchée il y a dix ans, l’industrie nationale ukrainienne est depuis montée en puissance. A la fin d'août, le ministre de la transformation numérique ukrainien a annoncé qu’une copie du drone russe Lancet avait été mise au point et serait bientôt lancée sous le nom de Peroun, dieu slave de la foudre et du tonnerre.

Entravée par les sanctions occidentales, qui limitent son approvisionnement en composants électroniques, la Russie est plus à la peine. Mais, selon les services de renseignement américains, Moscou aurait toutefois commencé la construction d’une usine dans la zone économique spéciale d’Alabouga, afin d’y fabriquer des drones-kamikazes de conception iranienne, comme les Shahed-136.

Que sait-on des stocks de missiles russes ?

Il est très difficile, voire impossible, de connaître l’état actuel des stocks de missiles de l’armée russe. Les services de renseignement ukrainiens communiquent régulièrement sur le sujet, mais leurs estimations sont sujettes à caution.

Selon Andri Ioussov, porte-parole de la direction générale du renseignement du ministère de la défense (GUR), cité par Liga.net, l’armée russe disposait de 2 300 missiles balistiques ou de croisière avant la guerre et en avait encore plus de 900 au début de l’année. A ce total, s’ajoutent, d’après le porte-parole, une dizaine de milliers de missiles antiaériens S-300, d’une portée de l’ordre de 120 kilomètres, et un stock important de S-400, déclinaison plus récente d’une portée trois fois supérieure. En août, Vadym Skibitsky, numéro deux du GUR, avançait le chiffre de 585 missiles d’une portée supérieure à 500 kilomètres.

En ce qui concerne les capacités de production, elles seraient passées à une centaine de missiles balistiques ou de croisière par mois, selon plusieurs experts. En octobre, le GUR évaluait cette production à 115 exemplaires.

La Russie aurait, par ailleurs, acquis des missiles à courte portée en Iran et en Corée du Nord et continuerait à s’en procurer. Selon l’agence Reuters, qui cite plusieurs sources iraniennes, 400 missiles iraniens de la famille Fateh-110 (300 à 700 kilomètres) lui auraient été livrés depuis janvier, date à laquelle un accord aurait été conclu. On ignore combien de missiles nord-coréens la Russie s’est procuré, mais 24 ont été tirés en Ukraine entre le 30 décembre 2023 et le 7 février 2024, selon le procureur général, Andriy Kostin. D’après les experts qui ont analysé les débris et les trajectoires, il s’agit probablement de KN-23 et KN-24 d’une portée de l’ordre de 400 kilomètres.

Quid des avions de combat F-16 ?

Au début d’août, l’Ukraine a reçu ses premiers chasseurs F-16, des avions de guerre de fabrication américaine et demandé par Kiev depuis le début de la guerre. Pour le chef des forces armées, Oleksandr Syrsky, « l’utilisation efficace de ces avions modernes permettra de sauver la vie de militaires ukrainiens ». Le président du Parlement, Ruslan Stefanchuk, s’était quant à lui félicité de l’arrivée de « l’avion de combat que nous attendions, qui peut renforcer considérablement nos capacités ».

Toutefois, le 30 août, l’état major ukrainien a affirmé que l’un de ces avions s’était écrasé, et que son pilote avait été tué, en repoussant une attaque massive de missiles russes sur tout le territoire ukrainien quelques jours auparavant. Depuis le début de l’invasion russe, en février 2022, Kiev plaidait sans relâche pour que lui soient livrés des F-16 de fabrication américaine. En août 2023, le président américain, Joe Biden, avait donné son accord au déploiement de ces appareils de fabrication américaine en Ukraine, bien que les Etats-Unis ne fournissent aucun de leurs propres avions.

D’ici à 2028, 95 avions ont été promis à Kiev par les alliés : trente en provenance de Belgique, vingt-quatre des Pays-Bas, vingt-deux de Norvège et dix-neuf du Danemark. La Suède s’est aussi engagée, à la fin de mai, à envoyer un avion de type Awacs, indispensable pour l’acquisition du renseignement et la coordination d’éventuelles opérations avec des F-16.

Par ailleurs, les pilotes ukrainiens doivent être formés à ces avions de combat américains. Onze pays alliés de Kiev se sont engagés à prendre en charge des pilotes.

Quel soutien militaire ses alliés fournissent-ils à Kiev ?

Deux ans après le début de la guerre à grande échelle, la dynamique du soutien occidental à Kiev est en perte de vitesse : les aides nouvellement engagées sont en baisse sur la période d’août 2023 à janvier 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, selon le dernier rapport de l’Institut Kiel, publié en février 2024. Et cette tendance pourrait se poursuivre, le Sénat américain peinant à faire voter des aides, et l’Union européenne (UE) ayant eu toutes les difficultés à faire adopter une aide de 50 milliards le 1^er février 2024, du fait du blocage hongrois. A noter, ces deux paquets d’aide ne sont pas encore pris en compte dans le dernier bilan fait par l’Institut Kiel, qui s’arrête en janvier 2024.

Les données de l’institut allemand montrent que le nombre de donateurs se réduit et se concentre autour d’un noyau de pays : les Etats-Unis, l’Allemagne, les pays du nord et de l’est de l’Europe, qui promettent à la fois une aide financière élevée et de l’armement de pointe. Au total, depuis février 2022, les pays qui soutiennent Kiev se sont engagés à hauteur d’au moins 276 milliards d’euros sur le plan militaire, financier ou humanitaire.

En valeur absolue, les pays les plus riches se sont montrés les plus généreux. Les Etats-Unis sont de loin les premiers donateurs, avec plus de 75 milliards d’euros d’aide annoncés, dont 46,3 milliards en aide militaire. Les pays de l’Union européenne ont annoncé à la fois des aides bilatérales (64,86 milliards d’euros) et des aides communes provenant des fonds de l’Union européenne (93,25 milliards d’euros), pour un total de 158,1 milliards d’euros.

Lorsque l’on rapporte ces contributions au produit intérieur brut (PIB) de chacun des pays donateurs, le classem*nt change. Les Etats-Unis rétrogradent au vingtième rang (0,32 % de leur PIB), bien après des pays voisins de l’Ukraine ou d’anciennes républiques soviétiques amies. L’Estonie prend la tête des aides rapportées au PIB avec 3,55 %, suivie du Danemark (2,41 %) et de la Norvège (1,72 %). Le reste du top 5 est complété par la Lituanie (1,54 %) et la Lettonie (1,15 %). Les trois Etats baltes, qui ont tous des frontières communes avec la Russie ou son alliée la Biélorussie, font partie des donateurs les plus généreux depuis le début du conflit.

Au classem*nt du pourcentage de PIB, la France est vingt-septième, ayant engagé avec 0,07 % de son PIB, juste derrière la Grèce (0,09 %). L’aide fournie par Paris est en recul constant depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – la France était vingt-quatrième en avril 2023, et treizième à l’été 2022.

Que sait-on des tensions à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne ?

Depuis plusieurs mois, les relations sont difficiles entre l'Ukraine et la Pologne. Le transit des céréales en provenance d'Ukraine est au cœur des tensions. Au printemps 2022, la Commission européenne avait mis en place des « voies de solidarité » pour faciliter l'évacuation et la vente de produits agricoles ukrainiens, sans droits de douane, vers l'Afrique et le Moyen-Orient. Mais « depuis le début du conflit, ce sont près de 50 % des céréales ukrainiennes qui transitent ou achèvent leur parcours dans l'Union européenne (UE), selon la Fondation Farm, cercle de réflexion autour des questions agricoles mondiales. Or, ces céréales affichent un prix beaucoup plus bas que le blé produit en UE, notamment dans les pays d'Europe centrale ».

Arguant que ces céréales déstabilisent le marché local et donc les revenus de leurs agriculteurs, la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie avaient bloqué unilatéralement leurs importations en avril 2023. Un embargo que Bruxelles avait accepté, à condition qu'il n'empêche pas le transit vers d'autres pays et qu'il ne dure que quatre mois. Estimant que le problème de fond n'avait pas été réglé, Varsovie a décidé de ne pas rouvrir sa frontière aux céréales ukrainiennes à la fin de l'été, alors que Bruxelles estimait que l'embargo n'avait plus de raison d'être car ses analyses montraient « qu'il n'y avait plus de distorsion des marchés nationaux pour les céréales ».

Les agriculteurs polonais bloquent depuis la frontière entre l'Ukraine et la Pologne pour empêcher les camions ukrainiens d'entrer sur le territoire national, les protestataires réclamant un « embargo complet » sur les produits agricoles et alimentaires ukrainiens. Ils dénoncent notamment l'explosion de leurs coûts de production alors que silos et entrepôts sont saturés et que les prix sont au plus bas. Le président ukrainien estimait au début de 2024 que le blocus de la frontière polonaise témoignait de « l’érosion de la solidarité » envers son pays, et a réclamé des pourparlers avec la Pologne. « Seul Moscou se réjouit » de ces tensions, a-t-il aussi affirmé, dénonçant « l’apparition de slogans ouvertement pro-Poutine ».

Le point sur la situation le 30août, à 16heures

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Découvrir les offres multicomptes

Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
Comment ne plus voir ce message ?

En cliquant sur «» et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
Y a-t-il d’autres limites ?

Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
Vous ignorez qui est l’autre personne ?

Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.